samedi 23 avril 2011

Machinarium

 

Machinarium est un point&click, sorti début 2010 sur PC. Développé par le studio russe Anamita Design à qui ont doit pas mal de jeux flash connus, dont les sublimes Samorost. J’avais déjà découvert Samorost sur un site de jeux flash, et j’ai été impressionné par le détail des décors et le sound design, qui contribuent à créer un monde vraiment unique et atypique.

Eh bien, Machinarium est le digne héritier de Samorost, c'est-à-dire qu’il s’agit d’un point & click rafraîchissant, bien travaillé, au niveau visuel et sonore incroyables. Il s’agit ni plus ni moins d’un voyage dans le monde des robots. 



La vie va mal.
Le jeu commence dans une décharge. On y suit les aventures d’un petit robot sans nom, qui a été jeté de sa ville natale. Et tout ce qu’on sait de l’histoire, c’est que petit robot a décidé de retourner en ville, car il a une chose importante à y faire. A noter que ce robot sera appelé Josef lors de son apparition dans Super Meat Boy. Je sais pas pourquoi, ne me demandez pas.
Le jeu commence donc par une intrusion dans la ville, qui amènera petit robot dans un repaire de bandits et va découvrir qu’ils vont faire exploser un quartier de la ville. Petit robot devra donc arrêter la catastrophe qui plane sur la ville, et régler la petite affaire qu’il a dans cette ville.



Une ville bien vivante
Evidemment, tout ça n’est qu’un prétexte pour nous faire découvrir une ville absolument sublime, et exclusivement habitée par des robots. On peut supposer une ville construite par les robots délaissés, ou un village abandonné par les humains, car Machinarium est une ville en ruines.
Malgré la rouille, les bestioles indésirables, certains dysfonctionnements, la vie robotique y est active et diversifiée : on y trouve des androïdes faisant leur commerce, se saoulant à l’huile, ou mendiant dans la rue, mais aussi des robots de nettoyage bien décidés à accomplir leur boulot, même si il leur manque certains éléments. Ces robots ont d’ailleurs souvent un comportement anormalement humain, des traits de caractère particuliers, qui les rendent attachants.
Les zones visitées représentent principalement des quartiers de la ville. Les bâtiments sont tous faits en matériau de récupération, mais tout est bien coordonné et rend un résultat impecable, sublimé par les couleurs de rouille.



Comment vivre dans Machinarium
En lui-même, le jeu n’est pas compliqué. Comme souvent dans un point&click, il suffira d’utiliser tel objet à tel moment et à tel endroit pour avancer dans la quête. Parfois, on aura même droit à des petites énigmes ou mini-jeux, pour varier les plaisirs. Certains seront d’ailleurs bien prise de tête, et ne vous feront pas oublier de sauvegarder une fois que vous l’aurez résolu.
Mais le jeu n’est pas difficile, tout reste logique. Et puis, si on vient à être bloqué, il est possible d’avoir un indice, ou de dévérouiller carrément un guide détaillé pour chaque niveau, en jouant à un mini-jeu. D’ailleurs, je conseille de voir ce guide une ou deux fois dans le jeu, même si on est pas bloqué, parce qu’on a le droit à de très belles illustrations.
Un exemple du guide.

Nous sommes dans une ville de robots, et contrairement à certains autres point & click se basant principalement sur des textes, un scénario bien vu et des répliques cultes, là c’es totalement différent. Le jeu est universel : chaque fois que les personnages ont à se parler, c’est dans une bulle que ça se passe, tout est dit explicitement par les dessins. Et bien évidemment, ça marche du tonnerre : même si les conversations ne volent pas bien haut, on comprend tout d’un seul regard, et c’est ça qui est important.
De même, nous aurons aussi le droit à quelques souvenirs de petit robot, expliqués aussi en dessins très simples dans des bulles. Une manière de représenter les souvenirs et les paroles totalement unique, en noir sur fond blanc, en dessin simplifié. Si tout le monde pouvait s’exprimer comme ça, le monde serait tellement plus simple. 
Eh oh, à quoi tu penses là ?


Vivre au rythme de l’aventure
L’immersion dans le monde de Machinarium se fait aussi par le son. Les musiques sont un mélange d’ambiance et de mélodies, le tout restant bien entendu dans la thématique du robotique.
Moi j’aime beaucoup ça, et je vous propose d'écouter quelques musiques, qui sont bien représentatives de l’esprit du jeu :
- Nanorobot Tune
- The Black Cap Brotherhood (thème des bandits)
- Mr Handagote (thème de la ville)

Les sons prennent aussi une place importante : une articulation qui grince, un miaulement mécanique, un sifflement… Tout prend sa place naturellement, dans ce monde créé de toutes pièces.
Petit détail, l’ost est livrée avec le jeu lorsque vous l’achetez. Dans un dossier interne. Et c’est volontaire.

Quelque fois, on aura droit à quelques souvenirs de petit robot.


Machinarium est un gros coup de cœur. Malgré sa courte durée de vie (il se finit en 2 à 4h), cela reste un voyage poétique, beau, et réaliste dans un monde qui est bien plus vivant que d’autres créations.

Dans ce monde mécanique, vous trouverez :
- Des plans terriblement charmants, avec un style graphique particulier
- Des musiques terriblement envoutantes et qui collent parfaitement à l’univers
- Des énigmes simplistes, mais des puzzles terribles.
- Un scénario pas terrible, mais ce qui compte, c’est l’ambiance !

Enfin, je termine sur un lien, site officiel du jeu, qui vous permettra de tester les premiers niveaux du jeu et de vous rendre compte de l’univers.
C’est disponible ici : http://machinarium.net/demo/