samedi 29 janvier 2011

Bit.Trip. BEAT

Au mois de décembre 2009, Nintendo avait fait preuve d’une énorme générosité en offrant à ceux qui le voulaient bien une démo de quelques jeux WiiWare. Si je me souviens bien, il y avait World of Goo que j’avais déjà, Pokémon Rumble et NyxQuest plutôt décevants, ainsi que Final Fantasy : My Life as a Darklord, qui était assez agréable. Enfin bref, un jeu mystère supplémentaire était aussi en démo jouable, et j’l’ai pris sans trop savoir ce que c’était.

Ce jeu, c’est Bit.Trip.BEAT. J’ai testé la démo. J’ai perdu au premier niveau. Et j’ai acheté.



Bit.Trip.BEAT est le premier jeu d’une série de Wiiware basés en grande partie sur leur côté old school, mais surtout sur la musique electro/8-bit.

C’est aussi et surtout un des rares jeux indépendants à être développés pour être sur Wiiware, cela dit Bit.Trip.BEAT est sorti récemment sur PC ainsi que sur iPad (putain, j’veux le tester sur iPad), grâce au succès de Super Meat Boy, qui a fait découvrir à pas mal de monde les grosses franchises de jeux indépendant, et c’est pour ça qu’on l’aime.


Pong ?

Ah ben ouais, direct ça rappelle quelque chose. Le principe est en fait simple : en utilisant l’accéléromètre de la Wiimote, on dirige une barre verticale située à gauche de l’écran. A droite de l’écran apparaissent des Beats, représentés sous forme de gros pixels de couleurs flashy. 

Le but est bien entendu de renvoyer ces Beats avec la raquette, ce qui n’est pas chose aisée : si lors du premier niveau leur trajectoire est la plupart du temps régulière et continue, le jeu est développé pour jouer avec nos nerfs, et certains beats auront des trajectoires tout à fait insolites : parcourir l’écran, effectuer une rotation ou arriver par groupe de 5. Il faudra alors bien anticiper les mouvements de ces énormes pixels, sachant que chaque trajectoire est en fait liée à un déplacement logique, pas toujours facile à discerner lors de la première partie.

Chaque beat touché rapporte des points et contribue à faire augmenter un multiplicateur ; lorsqu’on en rate, le multiplicateur retombe à zéro, on est blâmés par un méchant son de fail, et on risque même de tomber en mode NEITHER, où tout décor disparait au profit d’un fond noir et où les seuls éléments visibles ressortent en blanc pur, à la manière de Pong. A la fin du niveau, si on y arrive, on peut comparer nos scores à ceux des développeurs, pour bien voir qu’on est des grosses quiches et qu’on aurait pu faire 1 000 fois plus de points. C’est pas exagéré.


















Toutoutou tah toutoutoutou tah toutou tah toutou tah toutou tah tou tah tout tou tah

Bon, c’est bien joli tout ça, mais on a pas encore parlé de la musique. Merde alors. Les niveaux sont divisés en une dizaine de stages, et chaque stage complété avec succès, c'est-à-dire en chopant les derniers beats colorés, ajoutent un instrument supplémentaire à la musique du jeu. Parce que si ces beats s’appellent ainsi, c’est évidemment qu’ils ont une influence sur le rythme. Ils arrivent tous réguliérement, et tout est programmé pour créer une mélodie lorsqu’on les tape tous.

Pourtant, on peut pas vraiment parler d’un jeu de rythme, puisqu’on ne joue pas en rythme : c’est plutôt nous qui créons le rythme au fur et à mesure des actions qu’on accomplit. 

Du coup, on est plutôt entraînés par cette musique qu’on influence sans vraiment le vouloir. Ca rappelle dans un certain sens le jeu Rez, personnellement j’ai eu le même sentiment du ‘putain c’est trop bien je suis en harmonie avec la musique et je win à mort’. 
On a ainsi 3 mondes différents divisés en une dizaine d’étapes, ce qui donne 3 musiques progressives d’une vingtaine de minutes. Mais c’est tellement puissant, on se sent tellement bien, qu’on a toujours envie d’une petite partie pour battre son meilleur score, et tenter le parfait.












Laissez-moi jouer !

La Wii possède une fonctionnalité exclusive, qui ajoute énormément de fun : le jeu est jouable à plusieurs, et c’est relativement bien foutu ; Je m’explique. Un vrai pgm peut très bien finir le jeu tout seul, sans rater aucun beat. Mais à tout moment, d’autres joueurs peuvent rejoindre la partie simplement en synchronisant sa wiimote.
Une autre barre apparaît alors sur l’écran, et le jeu continue de la même manière, mais est forcément un peu plus facile puisqu’uon est deux fois plus pour rattraper les points… Enfin, en théorique.
Parce que le jeu à deux, ça va, c’est encore jouable et le bon score est atteignable. Lorsqu’on joue à 4 par contre, les barres sont deux fois plus petites, et il faut établir une véritable stratégie de groupe, ou bien c’est le bordel assuré. Enfin, ça peut être drôle aussi.

Enfin, l’arrière-plan dévoile lentement des images étranges rappelant un voyage dans l’espace ou dans le temps ; on parle de la naissance du monde, de la chaleur, de l’humanité et des technologies, en analogie avec le voyage des bits et des octets dans le monde d’Internet pour communiquer, si j’ai bien compris. Ca reste tout de même sur le thème de l’humanité, le slogan de la série étant simplement un énigmatique I AM ONLY A MAN.















Bit.Trip.BEAT, c'est : 

  • Un jeu original et unique en hommage aux jeux à Hi-Scores des années 80.
  • Un des rares jeux indépendants du Wiiware qui vaut vraiment le coup.
  • Une Musique Bitpop vraiment prenante.
  • Interessant en solo, fun à plusieurs.

Bref, un jeu à tester absolument, au moins pour voir à quoi ça ressemble, de préférence sur Wii, et le début d’une série de jeux indépendants qui fait plaisir !

Puzzle Agent

TellTale Games est une jeune entreprise de jeux spécialisée dans les point & click, connue particulièrement pour les nouveaux épisodes de Sam&Max en 3D, jeux d’excellente qualité qui vont même jusqu’à surpasser le jeu original de Lucas Arts.
Alors, lorsqu’un jeu Tell Tale sort sur Steam sous le label « jeux indépendants » sans que j’en entende parler auparavant, ça éveille forcément ma curiosité. J’ai tout de même attendu la promo de Noël pour acheter ce jeu, qui fut une très agréable surprise.
Puzzle Agent est un sympathique petit point’n’click développé sur PC. Il s’agit de l’adaptation d’une série de romans Grickle, écrits et illustrés par Graham Annable, qui n’est autre que l’un des directeurs en character design de TellTale. On sent bien que ce jeu est un jeu « bonus » de TellTale et qu’il ne constitue pas un projet principal, vu le peu de publicité que le jeu s’est fait. Néanmoins il mérite d’être connu et d’être testé, pour vivre quelques instants la ville de Scoggins, une ambiance unique.

Welcome to Scoggins
Nelson Tethers est un agent du FBI, département Puzzle Research. Il s’occupe en solitaire de résoudre des énigmes pour mener ses enquêtes. Sa nouvelle mission est de la plus haute importance, puisqu’il s’agit d’enquêter sur l’arrêt d’une usine de gommes, unique fournisseur de la maison blanche. Nelson va devoir mener l’enquête dans Scoggins, petit village enneigé.
Scoggins est un village atypique de l’Amérique du Nord ou du Canada, où les rares habitants doivent se déplacer en motoneige à travers la forêt et vivent dans leur chalet en bois. Evidemment, ce n’est pas un village touristique, et les habitants seront très peu enclins à répondre aux questions qu’un étranger leur pose.
Il va donc falloir, à la manière d’un Professeur Layton, répondre à des énigmes diverses pour que les autochtones acceptent de lâcher leurs informations.
Voilà ce qu'on appelle un accueil glacial.
Le scénario du jeu est travaillé et original, car il mêle des situations fantastiques, notamment des histoires de voyage dans l'espace et de méchants lutins de la forêt, avec un ensemble cohérent et agréable à suivre. La seule victime de toute l'histoire, finalement, ne se trouvera être que le pauvre Nelson Thethers, qui se demandera à chaque évènement où il a bien pu tomber, en enregistrant ses rapports sur cassette. C'est interressant, et vachement drôle.
Tout cela passe par des situations et des dialogues dignes des jeux TellTales par leur originalité, et l'humour si particulier des point&click. A titre d'exemple, lorsque vous demandez à un vieil homme où se trouve l’hôtel, celui vous définit un trajet, en sortant de la ville, passant par la forêt et rejoignant le village par l'autre côté. Finalement on arrive devant le même vieux, qui nous indique qu'on est bien devant l’hôtel.
Qu'est-ce que c'est ?
Les énigmes sont originales et variées, il peut s’agir de calcul, de logique ou de perception, et même si elles sont très simples au début du jeu, certaines se compliquent et demandent une profonde réflexion… Le tout reste quand même très agréable, et si une énigme bloque, on a le droit à quelques indices qui aident vraiment. On est donc jamais bloqué, et on a toujours un moyen de laisser une énigme de côté pour continuer de parler aux personnages ou faire avancer le scénario, pour revenir un peu plus tard sur cette énigme.
L'une des premières énigmes du jeu. Suffit de trouver le numéro caché... Ici c'est NINE, au cas où c'est trop difficile.

Le jeu est très court : il m’a fallu 4h pour le boucler entièrement. On peut revenir sur les anciennes énigmes, résolues ou non, à travers un menu d’ailleurs très sympa : chaque énigme est comme un dossier du FBI, et le menu est déroulant comme un classeur dans un tiroir de rangement.
Enfin bref, je ne peux que vous conseiller de tester ce titre, Non pas pour le gameplay, ni pour les énigmes, mais l’ambiance incroyable de ce jeu qui m’a marqué. Après, on aime ou on n’aime pas. A vous de voir !

vendredi 28 janvier 2011

Salut Hector !

Aujourd'hui, j'annonce officiellement la remise en marche du blog.
Vu que je me remets à écrire des reviews, à donner mon avis sur des jeux sur un forum en particulier, je suis bien parti pour mettre ce que j'écris ici, en parallèle.
Essayons que ça me redonne de l'enthousiasme pour écrire encore plus !