mercredi 18 février 2009

No More Heroes


Ca y est ! je l'ai enfin fini, le dernier jeu Wii en date de Grasshopper.


Après un Killer7 exceptionnel (Aïe ! faut que j'écrive dessus aussi !), on pouvait attendre beaucoup de choses du dernier jeu de leurs créateurs. Moi, personnellement, j'attendais un scénario halluciant, une extrème violence et une aventure hors du commun. Est-ce le cas ? Enfin, sachez que je n'ai pas pu parler de ce jeu sans l'avoir fini, car ayant joué à Killer7 je pouvais m'attendre à une fin phénoménale. Allez, c'est parti pour commenter ce jeu.


(Waw, c'est vraiment la classe de commencer mes articles comme ça, je le ferai tout le temps xD)




Le héros du jeu se nomme travis Touchdown, et il se définit lui-même comme un "tueur à gages otaku" : oui, il s'agit bien d'un type passant ses journées dans sa chambre décorée de goodies de manga à jouer aux jeux et à regarder des cassettes (le plus souvent porno, d'ailleurs). Et lorsqu'il ne passe pas son temps devant sa télé, il sort son beam katana et va travailler un peu : il remplit les contrats d'assassinat, jusqu'au jour où une jolie blonde lui annonce qu'il est officiellement classé 11ème assassin mondial.
Le but sera donc d'être premier, et pour cela il faudra bien entendu tuer les dix premiers :plus facile à dire qu'à faire...

Au premier abord, on peut être content de retrouver le petit côté dérangeant de certaines évènements, propres à grasshopper, créé exprès pour interpeller le joueur : ainsi, ne vous étonnez pas si on vous demande d'aller aux toilettes pour sauvegarder, ne soyez pas dérangés si la façon de recharger son arme ressemble fortement à une pratique sexuelle solitaire, et ne soyez pas choqué si la fille sexy du jeu vous gueule dessus au téléphone, pour ensuite charmer le héros, pleurer ou bien hurler. Non, ne soyez pas choqués, car No more Heroes, ce n'est pas que ça.

Niveau gameplay, on se retrouve la plupart du temps à parcourir des couloirs en butant des ennemis pour se frayer un chemin jusqu'aux boss. Le système combat consiste le plus souvent à appuyer comme un fou sur le bouton A, puis achever l'ennemi avec un bon coup de wiimote dans la figure (la plupart du temps, ça fait très mal). A cela s'ajoute un système intéressant d'attaques hautes ou basses selon la position de notre wiimote, un système malheureusement trop peu exploité, sauf lors des combats de boss.



Tiens, parlons-en, des boss. Autant le dire tout de suite : ils sont l'essence même du jeu. Chaque duel d'assassins est un véritable évènement et les cinématiques présentant les deux personnes prêtes à se tuer sont dignes de plus grands films, dont elles ne manquent pas d'adresser plusieurs clins d'oeil assez énormes (le "Je suis ton père" du faux boss de fin, et le "to be continued" de Retour vers le Futur à la fin du jeu sont les exemples les plus flagrants, mais il y en a sûrement d'autres que ma piètre culture cinématographique ne me permet pas d'apprécier).

Enfin bref, les relations entre deux personnes sur le point de se tuer sont très étranges : à chaque fois, les deux opposants se parlent, respectent leurs codes d'honneur, et se trouvent des points communs entre eux : il est certain que, finalement, Travis Touchdown ne vaut pas mieux que ses ennemis, car tout au long du jeu il tue des masses de personnes. Les deux protagonistes se comprennent donc, et n'hésitent pas à s'amuser un peu ensemble, tout en gardant bien sûr une certaine appréhension face à la mort qui les menace chaque seconde : je repense notamment au magicien de Music-Hall, qui fait son spectacle en prenant Travis comme cobaye, ou bien le combat mémorable contre Holy Summers, qui s'achève par un grand geste de tendresse... Il est clair que ces combats ne laissent pas notre héros de marbre.

Seulement, il est obligé de combattre : entraîné dans un cercle vicieux dès qu'il a tué sa première victime, car dès qu'il est rentré dans le classement, d'autres assassins veulent lui faire la peau : obligé de se battre toute sa vie, tel est le destin de Travis TouchDown. La fin du jeu le montre bien : je pense ne pas spoiler le joueur en lui annonçant que lorsqu'il est premier, Travis continue à se faire chasser par le deuxième du classement (une fin très prévisible, je dirais).


Une belle image du jeu : combat contre Holy Summers.

Evidemment, de la part des créateurs de Killer7, on s'attend à une fin étrange, révélant des secrets et compliquant le scénario encore plus qu'au début. Et c'est ce qui arrive si on sélectionne la vraie fin du jeu. je n'ai pas grand-chose à dire là-dessus, si ce n'est qu'en en ayant parlé avec Hector, nous en avons conclu que Jeane est une immortelle, tout comme la fin de Killer7 présentait l'affrontement éternel de deux êtres immortels. Ou alors est-ce juste une petite saute d'humeur de la part des développeurs, qui ont mis cette dernière scène uniquement pour rendre notre esprit de gamer plus torturé ? Moi j'opterai pour cette réponse, parce que cette séquence a quand même l'air vraiment vite fait. On en saura sûrement plus avec la suite du jeu : Desperate Struggle.


Bon, parlons maintenant des défauts du jeu, car évidemment, il sont là, et en surnombre, malheureusement !

Déjà, je ne sais pas si c'est ma console ou autre chose, mais le jeu lagge à mort ! Que ce soit dans les combats ou dans la ville, dans n'importe quelle situation tout le plaisir du jeu est gâché par des ralentissements. ralentissements illégitimes d'ailleurs, parce que le jeu n'est pas du tout surchargé et les graphismes, à part le chara design bien fait, laissent vraiment à désirer : Il n'y a qu'à voir le design des voitures, qui est vraiment une horreur !


En effet, le jeu propose de visiter la ville de Santa Destroy à dos de moto vombrissante. Quel ennui ! Les rues sont mal faites, la maniabilité de la moto est un scandale, et la ville ne propose qu'un seul type de secret : des "Balles lovikov" disséminées un peu partout qu'il faut avoir le courage de récupérer pour récupérer des bonus inutiles au bar du coin.

Petite image pour aérer un peu le texte ^^



De plus, les quêtes annexes permettant de trouver de l'argent sont soit justes distrayantes (jobs ingrats consistant à tondre la pelouse, ramasser des ordures, etc), soit des phases de combat ne présentant aucune originalité par rapport aux combats classés.

Je passe aussi sur l'absence totale de PNJ dans le jeu, les seules personnes que l'on rencontre servant juste à accomplir les missions ou acheter des bonus et dont le vocabulaire se limite à deux phrases.

Bon, avant d'arrêter de parler de ce jeu, je voudrais parler du plus grand scandale du monde lié à ce jeu : parce que, la version japonaise était peut-être très artistique lors des combats lorsques les ennemis mouraient et que le sang giclait à outrance, nous, pauvre européens fragiles, nous n'avons eu droit qu'à des morts très soft représentées par un tas de pixels noirs qui se volatilisent, si bien qu'on a l'impression de détruire des monstres des ténèbres. ce qui est en totale cntradiction avec la volonté de Grasshopper, qui voulait justement l"effet choc du sang pour insister qu'on tranche des êtres humains et non des "méchants". Bordel, ça me révolte, cette censure !

Je finirai juste par quelques vidéos comparant quelques passages entre la version censurée et la version jap, vraiment on se demande qui se fout de nous...

http://www.youtube.com/watch?v=uwL_kaLSKTE (Bordel ! il lui coupe les mains !)

http://www.youtube.com/watch?v=QKf8zkCARgk&feature=related (Putain ! il se fait couper en deux !)

http://www.youtube.com/watch?v=PCawArs5HnA&feature=related (Qu'on m'achève, please)


Voilà, j'ai donc bien apprécié ce jeu uniquement pour les combats contre les boss, par leur ambiance, leur style etla personnalité des protagonistes. Par contre, niveau gameplay, le jeu m'a vraiment déçu par ses ralentissements, son manque d'originalité dans les combats et sa cruelle absence d'âme dans la ville de Santa Destroy.

Dommage, ça aurait vraiment pu faire un bon jeu.

1 commentaire:

  1. Mm c'est sur qu'après avoir joué à Killer 7 et connu une expérience assez troublante, on ne peut pas s'empêcher d'être déçu par NMH. Disons que les transitions se déroulant entre chaque combats classés sont très loin d'un jeu comme GTA. Je me demande si le jeu aurait été mieux en supprimant carrément ces transitions. Bon ca devient trop long là pour juste un com :p

    RépondreSupprimer